Seven Worlds
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 Chapitre 2

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AuteurMessage
Aster
Fondatrice-Maitre Enchanteur
Aster


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Feuille de personnage
Nom de la Nymphe/Elfe:: Aster
Monde: Le Pays Du Soleil

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MessageSujet: Chapitre 2   Chapitre 2 EmptySam 3 Mar - 14:21

Chapitre 2

Un soleil radieux brillait sur la petite ville de 2000 âmes qu’était Riverview. Il régnait une fraîcheur étonnante pour un mois d’été. L’air du large s’associait aux nombreux ruisseaux qui traversaient la ville pour offrir cette humidité bienfaisante. L’atmosphère était gaie et enjouée. Assise sur un banc du parc, mes boucles retenues en queue-de-cheval chatouillant mon cou, je regardais Tam engloutir un paquet entier de pâtes de fruits. Elle s’était installée en tailleur sur les planches vertes et alternait entre les bonbons et son soda aromatisé à l’orange. Elle finit par répondre à mon regard insistant et souleva son paquet de sucreries.
« Petit déjeuner, fit-elle la bouche pleine, avant de reprendre une gorgée de soda pour faire passer le tout »
Je fronçai le nez, écœurée par cette surdose de sucre. Je m’en étais tenu pour ma part à un Moka allégé aux pépites de chocolat blanc et à un beignet à la confiture de framboise. Tout en mordant délicatement dans la succulente pâtisserie, j’observais les alentours. Le parc était plutôt calme aujourd’hui. La plupart des gens avaient préféré la plage à la ville. Ce qui était logique vu que c’était l’été.
Mâchant méticuleusement mon morceau de beignet, je regardais les rares promeneurs. Un petit garçon jouait avec son bateau miniature, s’amusant à le faire glisser sur l’eau de la fontaine. Un peu plus loin, deux adolescentes se lançaient un frisbee sous l’œil attentif de leur père, installé avec un livre, à l’ombre d’un arbre. Une grande jeune femme attira mon attention. Je bus une gorgée de Moka tout en la détaillant. Elle était mince et gracieuse, avec un beau teint de porcelaine. Mais le plus surprenant, c’était certainement sa longue chevelure d’un blanc éclatant, qui lui descendait jusqu’à la taille. Pourtant, elle ne paraissait pas avoir plus de 25 ans. Dans ce cas, d’où venait la couleur de ses cheveux ? A moins qu’elle ne se les soit teint.
Je fronçais les sourcils en tapotant mon gobelet de mon index verni de rose pâle. Ce n’était pas logique. Quelque chose clochait. Pourquoi se teindre les cheveux en blanc ? Ma mère poussait des cris suraigus dés qu’elle en voyait un. Mais en même temps, ma mère ne supportait pas que son verni à ongle dépasse. Oh, tout ça n’avait vraiment aucun sens !
La jeune femme s’était maintenant assise sur le rebord de la fontaine et passait ses doigts dans l’eau. Sa courte robe était d’un blanc immaculé de même que ses fines ballerines. Une main passa dans mon champ de vision, me faisant sursauter.
« -Ho Ho ! La terre appelle Nina !, fit Tam en me fixant derrière ses lunettes de soleil carrées orange »
Je secouai la tête avant de me tourner vers mon amie avec un sourire d’excuse.
« -Désolé, je…je rêvassai.
-Hum, répliqua-t-elle, peu convaincue »
Elle plongea la main dans son paquet de Jelly Peps et en sortit trois serpents aux couleurs acidulées.
« Tu en veux ?, demanda-t-elle en m’en tendant un bleu
-Non merci, répliquai-je en fronçant le nez »
Elle haussa les épaules avant de les fourrer dans sa bouche avec un vague « tant pis pour toi ». Le beignet que je portais à mes lèvres resta suspendu en l’air tandis que j’écarquillais les yeux, bouche bée. La jeune femme de tout à l’heure avait disparu. En deux secondes ! Tout à coup, je n’avais plus du tout faim.
Je me levais, tenant d’une main mon beignet à peine entamé et mon Moka, de l’autre plusieurs sacs pleins de vêtements achetés quelques heures plus tôt. Tam versa le contenu de son sachet à bonbons dans sa bouche, la tête renversée en arrière, mâcha brièvement et fit passer le tout avec ce qu’il restait de son soda. Elle déglutit et s’essuya la bouche du dos de sa mitaine orange. Elle écrasa la cannette et la jeta avec le paquet de pâtes de fruits dans une poubelle toute proche tandis que je terminai mon Moka, qui alla rejoindre le soda et le sachet de bonbons.
Quand je fis mine de me débarrasser du beignet, elle me l’arracha carrément des mains, roulant des yeux effarés comme si elle me surprenait à enterrer un cadavre. Plantant ses mains sur ses hanches, elle me dévisagea d’un air sévère.
« -Bon allez vas-y, ordonna-t-elle, crache le morceau ! Qu’est-ce qui t’arrive à la fin ?!
-Mais rien, me défendis-je en évitant son regard, je vais très bien, je t’assure !
-A d’autres ! Je te connais par cœur, de la couleur de tes chaussettes à celle des poils de ta brosse à dents ! Tu me la feras pas ! Alors autant avouer tout de suite. »
Elle croisa les bras, comme si elle avait tout son temps. Elle avait retiré ses lunettes de soleil pour me dévisager et jouait avec la branche large. Au bout d’un moment, je soupirais, excédée :
« -Ecoute, ce n’est rien ! Je suis juste un peu nerveuse à cause de la réception de ce soir chez les Gould.
-Mouais, maugréa-t-elle l’air suspicieux, t’as de la chance, j’ai le ventre plein alors je vais faire semblant de te croire. Mais on n’en a pas fini toi et moi ! »
Elle décolla son index du beignet poisseux de confiture pour le pointer vers moi. Gênée, je me raclais la gorge en regardant ailleurs. Finalement, elle poussa une exclamation agacée, chaussa ses lunettes orange et s’empara de ses paquets de vêtements, tout en enfournant mon beignet dans sa bouche.
« -Mais où stockes-tu toute cette nourriture ?, m’exclamais-je en la suivant hors du parc.
-C’est du carburant pour mes neurones, répliqua-t-elle, impassible. »
Je secouais la tête en éclatant de rire. En fin de compte, il y avait des choses plus étranges dans la vie qu’une femme aux cheveux blancs. Imaginer Tam avec des neurones en faisait partie !

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